On a commencé en travaillant la mobilisation des hanches : je demande une flexion à Shaheen et, tout en maintenant la flexion, je presse légèrement ma jambe contre elle, un peu en arrière, et elle doit tourner les hanches. Dès qu’elle esquisse une réponse, je dois immédiatement enlever la pression. J’avais du mal à le faire au début, car je gardais la pression trop longtemps et, surtout, je la mettais d’emblée trop forte, alors qu’un effleurement suffisait, surtout que Shaheen est très sensible. Le résultat de ces défauts était que Shaheen ne s’arrêtait pas de tourner dès que j’enlevais la pression, elle continuait assez longtemps, alors que je ne demandais plus rien. On a donc travaillé ça. Je dois encore beaucoup le travailler car j’avais du mal à sentir à quel moment précis enlever ma jambe. Je n’ai pas encore le timing dont parle si souvent Parelli !
Ensuite, pareil pour les épaules. Shaheen se débrouille beaucoup mieux avec cet exercice. Ce qui est assez drôle, car j’ai beaucoup de mal en main, mais monté elle le fait très bien. Pareil, je dois apprendre à être dans le timing précis, mais elle tourne beaucoup moins qu’avec l’exercice des hanches par contre.
En parallèle, Chloé a remarqué que Shaheen ne sait pas tenir correctement l’immobilité. Je l’ai pourtant un peu travaillé avant sa venue mais ce n’était pas parfait du tout, elle essayait toujours de repartir au pas. Ainsi, elle m’a expliqué sa technique, qui m’a pas mal plu et marchait très bien avec Shaheen : dès qu’elle commence à partir, je rentre dans son jeu en la faisant travailler de façon active : trot ou pas, cercles, mobilisation des hanches, des épaules bref, tout ce qu’elle sait faire, pendant quelques secondes, puis je l’arrête et je lâche tout. Shaheen a vite compris qu’elle était mieux à l’arrêt, et c’était assez drôle car, par moment, je sentais bien qu’elle voulait marcher mais elle devait avoir associé que le fait de marcher n’était pas très confortable pour elle, alors elle se retenait ! A la fin de la séance, elle tenait parfaitement l’arrêt, rênes totalement lâchées, et je pouvais bouger sur elle sans qu’elle ne reparte (ce qu’elle prenait comme un signe de départ avant, et je la laissais faire).
Enfin, nous avons travaillé les arrêts à l’assiette et voix combinées. J’avais essayé plusieurs méthodes pour apprendre à Shaheen les arrêts à l’assiette mais sans voir grand changement : pli jusqu’à l’arrêt, monter les mains hautes jusqu’à ce qu’elle s’arrête puis tout lâcher… Bref. Chloé m’a donc préconisé de me mettre le long de la barrière, au pas, lent au début pour m’aider. De là, je demande à Shaheen de s’arrêter avec mon code vocal, et je mets l’assiette. Si au bout de trois secondes elle n’a pas réagit, je l’arrête de façon un peu directe (sans être brusque mais je la réveille quoi), en mettant un peu de mains que je monte (toujours légèrement), et je la fais reculer de quelques pas. Ensuite je lâche tout et je laisse une pause. Et je recommence jusqu’à voir une amélioration. En effet, cela marchait pas trop mal, donc je vais continuer dans cette voie et, de toute façon, je sais que cet exercice ne s’apprend pas en quelques séances !
En tous cas, j’ai encore plein de pistes de travail que j’ai hâte de bosser, et puis j’espère que lorsque Chloé reviendra nous auront bien progressé !
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