Le principe : plein d’ateliers de désensibilisation, que l’on peut faire à pied et à cheval.
(cliquez sur les images pour les voir en grand)

Un matelas blanc et fin sur lequel il fallait marcher

Une branche basse, que l’on pouvait transformer en rideau avec plein de fils colorés

Une allée avec plein de ballons de baudruche colorés accrochés à des fils

Un slalom avec des plots colorés et des petites tasses au bout

Des frites de piscine, un cerceau, des maracas, un drapeau, un gros ballon, un obstacle en mousse jaune à sauter, divisé en trois parties, que l’on pouvait assembler comme on voulait…

Une allée parsemée de bouteilles plastiques écrasées, avec une tente verte à coté
Un cercle formé de gros tuyaux, style tuyaux de piscine (au fond)

Des pneus dans lequel le cheval devait marcher
Tout s’est très bien passé, avec plus ou moins d’aisance. Même l’obstacle jaune n’a causé aucun problème, alors que Shaheen et l’obstacle ce n’est pas encore tout à fait ça. Mais comme quoi, elle progresse bien à force ! Au début j’ai écarté deux bouts de l’obstacle pour que Shaheen passe au milieu, au pas et au trot. Et, à un moment, alors qu’elle venait de passer au milieu, j’ai resserré l’obstacle et elle l’a sauté. Je l’ai refait à l’autre main et j’ai laissé sur ça.
Le matelas blanc faisait un peu peur à Shaheen, elle le sautait au début. Mais elle a vite vu que ça ne pouvait pas lui faire de mal, et donc elle a finit par y passer au pas, en marchant dessus.

En ce qui concerne le cercle jaune, le slalom et la branche basse, je n’ai pas eu de soucis. Seulement lorsque j’ai mis le rideau, Shaheen a un peu hésité, mais en y allant doucement, elle a fini par passer tranquillement.

J’ai eu un peu de mal à ce que Shaheen ait de l’aisance sur les bouteilles et l’allée de ballons, mais finalement, avec de la patience et après plusieurs essais, cela s’est très bien passé.




En ce qui concerne les objets de désensibilisation, j’ai réussit à ce qu’elle ne bouge plus lorsque j’agitais l’objet (le drapeau, les maracas., les frites..), mais il faudra que je le refasse, car elle était encore sur ses gardes. Mais, en même temps, il y avait tellement d’atelier à faire en 2-3 heures que je n’ai pas passé non plus une heure par exercice.
Le seul problème a été les pneus. Les 3 fois où elle a accepté d’y mettre un pied, elle reculait le pied et embarquait le pneu avec elle. Le temps qu’elle le dégage de son sabot, elle a eu le temps de se dire que ça faisait vachement peur, puisque le pneu lui filait dans les jambes et lui restait accroché à la patte (!). Et si je me mets a sa place, personnellement je n’aurais plus envie d’y mettre les pieds non plus, après trois fois !
Je ne voulais pas qu’elle reste sur un mauvais souvenir, sans trop savoir comment m’y prendre à la fois, et moi même j’avais peur qu’elle se reprenne le pied dedans à chaque fois… alors c’était plutôt compliqué.




C’est pourquoi la personne qui gérait cette journée, Emmanta, est venue à ma rescousse (elle qui a un étalon PSAr en plus). Elle a en fait vite compris que Shaheen avait son petit caractère et n’avait pas forcément très peur, mais surtout plus du tout envie d’y aller.
Elle a donc mis les pneus en ligne et m’a expliqué que c’était très bien que le cheval regarde ce qui fait peur, mais qu’il ne fallait pas non plus lui laisser trop de temps de réflexion (ce que je faisais). Car, déjà, il a de moins en moins envie d’y aller, et en plus il comprend que comme ça, s’il sent l’objet, on le laisse tranquille. Elle l’a donc mise en activité, au trot. Shaheen a sauté plein de fois la ligne de pneus et, peu à peu, elle a compris qu’elle pouvait la passer au pas. Elle avait toujours peur de les toucher, mais elle a quelques fois marché dessus sans les emporter, et je pense qu’elle a un peu compris que ce n’était pas si horrible, finalement. Le but pour cette fois était qu’elle marche un peu dessus, et qu’elle voit que ça ne lui fait rien, puis on l’a laissée sur ça. Ce n’était pas parfait bien sûr, mais je le referai, et puis merci beaucoup à Emmanta pour son aide.

Au cours de cette journée, et notamment à ce moment-là, j’ai pris conscience que je suis un peu trop laxiste avec Shaheen, trop gentille dans le travail à pied. Je ne le suis pas au point qu’elle ne me respecte pas, car ça a toujours été super important pour moi qu’elle soit respectueuse, mais j’ai tendance à beaucoup trop la laisser s’endormir sur ses lauriers. Il faut que je mette plus d’énergie dans mes séances à venir et que je la réveille, qu’elle trouve aussi un intérêt à travailler à pied. Que je sois aussi encore plus rigoureuse pour que chacun de mes codes soit clair et précis.
Donc j’ai décidé de bosser à pied ces prochaines séances, reprendre ce qu’on travaillait mais encore plus dans la rigueur pour que ce soit plus agréable pour tout le monde finalement.
Et pour finir j’ai remarqué des plaies dans la bouche de Shaheen, ce qui me donne encore moins envie de monter en mors… la pauvre !

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Cependant depuis quelques temps j’ai envie de monter en filet parfois, et en licol d’autres fois, permettant d’avoir un super cheval dans toute situation, mais j’attendais que Shaheen soit bien en filet avant d’entamer le travail en licol.
Avant tout, j’ai travaillé à pied : hanches, épaules, reculer, flexions et un tout petit peu de longe pour connecter Shaheen. Elle a été super. Sauf qu’au moment de galoper, elle se mettait face à moi et s’apprêtait à se cabrer si je lui demandais d’aller sur le cercle. Je n’ai quand même pas lâché, et je la remettais sur le cercle. Puis après plusieurs fois à faire ça j’ai réussit à la faire galoper, deux foulées et je la faisait repasser au pas. Je l’ai fait quelques fois, le problème était surtout à gauche, car à droite aucun soucis.
A surveiller, donc, mais je ne pense pas qu’elle ait de douleur. Je pense qu’elle a surtout fait une overdose de la longe, et savoir qu’elle manque d’équilibre au galop ne doit pas lui donner envie de galoper.
Après ça, j’ai monté un peu. Et là, une jument encore mieux qu’en filet !
Épaules en dedans, cercles, reculer, arrêts, cessions…. Tout était vraiment super. Je pensais qu’en licol éthologique, avec les rênes en bas sur la boucle, les codes allaient être plus compliqués à faire comprendre, mais elle a été parfaite ! Un peu de mal pour tourner au début, le temps qu’elle comprenne mais en mettent du poids sur la rêne d’ouverture, et en relâchant la pression dès qu’elle tournait, elle a vite compris.
Je crois que je vais monter en licol toutes les séances à venir !
Deuxième rencontre avec Isa Danne
C’est toujours un plaisir d’aller la voir. Les cours sont très complets, et puis elle est très pédagogue.
Naja est passée en première. Comme c’était la première fois, elle lui a tout réexpliqué, comme avec moi au début. Naja s’en est très bien tirée !
Elle lui a fait faire les exercices que j’avais aussi fait la première fois :
– tout d’abord, au pas, elle lui explique la bonne position à adopter : cambrée, le buste bien vers l’avant, la tête bien droite. Il s’agit de faire jouer son os coxo-fémoral (l’os de la hanche), le laisser s’ouvrir et se fermer au rythme du cheval, et tenir au mieux son dos. Isa propose une position contraire à la position habituelle du cavalier de club, à qui on apprend à suivre les mouvements du cheval avec son bassin qui fait avant/arrière. Par ailleurs, il ne faut pas provoquer le mouvement mais laisser l’allure du cheval le permettre.
– on travaille ensuite le trot enlevé. Pour Isa, il n’y a rien de mieux que le trot assis, puisque même un très bon trot enlevé (ce qu’il est déjà très rare de trouver) serait moins confortable qu’un bon trot assis pour le cheval. Mais elle nous le fait tout de même travailler. Le but n’est pas de soulever tout son corps, et de se rasseoir lourdement dans sa selle à chaque retombée, mais de faire jouer presque uniquement son bassin. C’est assez difficile à expliquer comme ça. Mais c’est pareil, c’est un trot enlevé différent de celui qui nous est enseigné la plupart du temps. Par ailleurs, elle nous fait mettre notre buste très en avant, un peu exagérément au début, pour que l’on comprenne le geste. Le but étant, bien sûr, de se redresser peu à peu, mais tout en étant légèrement en avant de la verticale.
– par ailleurs, la façon dont Isa propose de mettre ses jambes est aussi très différente de ce que l’on apprend également : plantes des pieds parallèles au sol (et non pas les talons vers le bas), genoux tournés vers la selle, un peu en mode « chasse-neige », et pointes de pieds bien appuyées sur les étriers. Le principe étant de ne pas être au contact constant du cheval avec son mollet (qui est d’ailleurs plus reculé que ce qu’on nous apprend, dû aux genoux plié. Comme point de repère, l’étrivière doit être bien verticale et perpendiculaire au sol), mais uniquement lorsque nécessaire, afin de le rendre le plus léger possible.
– l’exercice suivant consiste à bien tenir sa position assise tandis qu’Isa provoque des changement d’allures, parfois assez inattendus. Elle passe d’une allure très rapide à une allure la plus lente possible, et il ne faut pas tomber vers l’avant ou vers l’arrière. C’est très enrichissant.
– enfin, pour le dernier exercice, elle nous présente une allure faisant penser au galop du cheval, et nous explique que le simulateur ne va pas seulement en avant/arrière, mais aussi vers la gauche et vers la droite. Le but est alors de réussir à faire faire des grandes rotations au simulateur. Et bien, croyez-le ou non, cela est très difficile ! On passe par des phases où on exagère le mouvement, on veut faire bouger ce gros machin, et on n’y arrive pas. Puis, peu à peu, on se rend compte que la force est inutile, on peut réussir (et d’ailleurs on y arrive mieux) à faire des rotations avec un geste très léger du bassin, si on se synchronise bien avec le simulateur. C’est très intéressant.
Voilà un peu pour les exercices. Il est indéniable que, la première fois que l’on rencontre Isa, on a l’impression de devoir tout changer de sa position ! Tout est à l’inverse de ce qu’on apprend en club. Cependant, pour l’avoir vue monter ensuite, et à la vue de tout ce qu’elle sait sur la locomotion du cheval et le dressage en général, je suis prête à lui faire vraiment confiance et je travaille, depuis ma première séance, ma position dans ce sens là. Je me sens vraiment mieux dans ma selle. Et puis, une bonne position est primordiale au confort et au bon travail du cheval.
Naja est restée un bon moment sur le simulateur, et Isa lui donnait plein de conseils que je me suis empressée d’appliquer une fois dessus à mon tour. J’étais contente, car j’ai beaucoup progressé depuis mon premier cours, preuve qu’Isa m’avait bien tout expliqué, et que j’ai plutôt bien réussit à mettre tout ça en application sur Shaheen. Bien sûr, j’ai encore beaucoup de marge de progression, mais ma position s’est nettement améliorée en seulement deux cours ! C’est pourquoi je recommande à tout le monde d’aller tenter l’expérience auprès d’Isa.
Une fois les cours terminés, nous avons bien discuté avec Isa, qui m’a donné plein de pistes de travail à faire avec Shaheen. Moi qui manquait d’idée, c’est super ! Elle a même mis en application ses conseils sur son bel Ufano afin que nous comprenions au mieux ce qu’elle nous expliquait. C’était vraiment sympa à voir. J’ai beaucoup aimé le fait qu’elle ne monte son cheval qu’une trentaine de minutes, voire moins, car cela préserve son moral. Il est toujours aussi heureux de travailler.
Et, enfin, je ne parle pas de la nouvelle écurie où elle se trouve, qui est juste un endroit magique !
En tous cas, encore une super journée auprès d’Isa, j’en ressors toujours avec plein de conseils en tête et ultra-motivée !
La prochaine fois, nous ferons peut-être un cours sur ses chevaux ! J’ai hâte !
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